Comprendre les chenilles processionnaires : espèces, comportements et dangers

Une question ?

Les chenilles processionnaires sont des insectes urticants redoutés pour les dégâts qu’elles causent aux arbres et pour leurs poils hautement allergisants. Présentes dans une grande partie du territoire français, elles constituent à la fois un problème environnemental, sanitaire et vétérinaire.
Leur nom vient de leur habitude de se déplacer en file indienne, formant une “procession” caractéristique.


🔎 Les principales espèces de chenilles processionnaires


En France, on distingue principalement deux espèces :


  • La chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) : la plus répandue, active surtout dans le sud et l’ouest du pays.
  • La chenille processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) : présente dans les régions plus tempérées, notamment dans le nord et l’est.


Les deux espèces ont un mode de vie similaire et représentent un danger pour les humains, les animaux et la végétation.


🧬 Mode de vie et comportement


Les chenilles processionnaires passent par plusieurs stades de développement au fil des saisons.


Cycle de vie :


  1. Œufs : pondus en été sur les aiguilles de pin ou les feuilles de chêne.
  2. Larves (chenilles) : éclosent à l’automne et se nourrissent du feuillage de l’arbre.
  3. Nid d’hiver : les chenilles tissent un cocon soyeux dans les branches pour se protéger du froid.
  4. Procession : au printemps, elles descendent en file indienne pour s’enfouir dans le sol et se transformer en chrysalides.
  5. Papillons adultes : émergent en été pour s’accoupler et recommencer le cycle.


Les chenilles possèdent des poils urticants microscopiques, libérés dans l’air lorsqu’elles se sentent menacées ou lorsque leurs nids sont dérangés.


⚠️ Les dangers liés aux chenilles processionnaires


1. Risques sanitaires pour l’homme


Les poils urticants contiennent une toxine provoquant :


  • démangeaisons intenses,
  • éruptions cutanées,
  • conjonctivites,
  • troubles respiratoires si les poils sont inhalés.


Les symptômes apparaissent généralement dans les heures suivant le contact et peuvent durer plusieurs jours.
Les enfants et les personnes allergiques sont particulièrement vulnérables.


2. Risques pour les animaux


Les chiens et chats sont très exposés : le simple léchage d’une chenille ou d’une zone contaminée peut provoquer une nécrose de la langue et nécessiter une intervention vétérinaire d’urgence.


3. Dégâts écologiques


  • Les chenilles dévoreuses de feuillage affaiblissent les arbres, les rendant plus sensibles aux maladies et aux parasites.
  • Elles peuvent entraîner le dépérissement de forêts entières lorsqu’elles pullulent sur de vastes zones.


🏠 Où les trouve-t-on ?


Les chenilles processionnaires se développent dans les zones :


  • boisées de pins, cèdres et chênes,
  • jardins, parcs publics, cours d’école, campings.


Leur expansion est facilitée par :


  • la hausse des températures hivernales,
  • le manque de prédateurs naturels,
  • et la dispersion des cocons par le vent ou les animaux.


Leur aire de présence s’étend désormais à presque tout le territoire métropolitain, y compris des régions naguère épargnées comme le Nord ou l’Île-de-France.


🧩 À retenir


  • Les chenilles processionnaires sont urticantes et dangereuses pour les humains et les animaux.
  • Leurs poils microscopiques peuvent causer des réactions cutanées et respiratoires graves.
  • Elles menacent également les forêts et les espaces verts.
  • Leur contrôle nécessite des interventions spécialisées (pièges à phéromones, destruction de nids, échenillage, traitements biologiques).



💡 Sous leurs airs inoffensifs, les chenilles processionnaires sont parmi les nuisibles les plus redoutables de nos régions. Les observer à distance et signaler leur présence sont des gestes essentiels pour protéger la santé publique et l’environnement.